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Tout savoir sur les baux de chasse

Le bail de chasse permet au propriétaire d'autoriser un preneur à chasser sur ses terres.

Le bail de chasse est un contrat qui permet à un propriétaire de confier temporairement un droit de chasse sur sa propriété au profit d’un tiers. Durée, obligations, formalités : voici les principales règles à connaître avant de conclure un tel contrat.

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Droit de chasse et droit de chasser : une distinction essentielle

Le droit de chasse appartient en général au propriétaire du terrain car c’est un droit lié à la propriété (article 544 du Code civil). Le propriétaire peut chasser lui-même sur ses terres ou autoriser quelqu’un d’autre à le faire grâce à un bail de chasse. Ce droit peut donc être cédé temporairement à un tiers.

À côté de cela, le fermier qui exploite les terres agricoles grâce à un bail rural dispose automatiquement du droit de chasser sur ces terres. Ce droit est strictement personnel : il ne peut ni le céder ni le partager, même si un contrat prévoit le contraire. Son exercice ne donne pas lieu à une augmentation du loyer. Le fermier peut toutefois renoncer à ce droit, en informant le propriétaire par écrit avant chaque saison de chasse.

Le bail de chasse : les bases à connaître

Pour autoriser l'exercice de son droit de chasse à un tiers, un propriétaire doit utiliser un bail de chasse, distinct du bail rural. Ce contrat (le bail de chasse) est encadré par le droit commun, c’est-à-dire les règles générales du Code civil sur la location de biens (articles 1714 et suivants). 

Le bail de chasse est donc le contrat par lequel le propriétaire (le bailleur) autorise une autre personne (le preneur) à chasser personnellement sur ses terres, ou à y organiser des chasses collectives. Le montant du loyer est fixé librement entre eux. 

​​Le bail de chasse peut être conclu verbalement, mais un écrit est fortement conseillé pour limiter les risques de conflit et pouvoir en prouver l’existence. En cas de vente du terrain, le nouveau propriétaire n'a l'obligation de faire continuer le bail de chasse que si ce dernier a une date certaine (on peut prouver la date à laquelle le bail de chasse a commencé grâce à un document établi par le notaire, ou grâce à un enregistrement officiel du bail de chasse initial). 

Si le bail dure plus de 12 ans, il doit obligatoirement être rédigé par un notaire et publié au service de publicité foncière.

Le bail peut être conclu pour une durée libre, dans la limite maximale de 99 ans. En l’absence de durée précisée, le bail est prolongé automatiquement d’une saison de chasse à l’autre. Pour mettre fin au bail, le propriétaire ou le chasseur doit prévenir l’autre par écrit, en envoyant une lettre recommandée avec accusé de réception au moins six mois avant la fin de la saison de chasse. Si ce n’est pas fait dans les délais, le bail continue pour une saison de plus.

Le bail de chasse crée des obligations pour les cocontractants. 

Le bailleur (le propriétaire) doit : 

Le preneur (le titulaire du droit de chasse délégué), lui, doit : 

Le propriétaire et le chasseur disposent d’une grande liberté pour aménager le contenu du bail. Il est ainsi possible de prévoir des clauses spécifiques pour encadrer l'exécution du contrat : 

Les points de vigilance avant de conclure

Avant de signer le bail de chasse, plusieurs vérifications s’imposent :

En cas de situation complexe, le recours à un notaire ou à un avocat spécialisé en droit rural et droit de la chasse est vivement recommandé pour sécuriser le contrat et prévenir tout litige ultérieur.

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